TROUBLES DISSOCIATIFS (...), DUNOD, mai 2012 : quelques extraits de mon chapitre (1)
Article mis en ligne le 22 mars 2012
dernière modification le 25 septembre 2018

par Isabelle Saillot
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PLAN et INTRODUCTION de mon chapitre intitulé "PETIT HISTORIQUE DE LA DISSOCIATION".

Pourquoi ce titre ? N’étant pas historienne et ne prétendant pas l’être, j’ai souhaité éviter d’employer le mot "HISTOIRE" : un "petit historique" correspond mieux à la modestie de mes prétentions dans le domaine.

Quelques références majeures constituent l’essentiel de mes sources : ce sont évidemment ces textes pénétrants et érudits qui véritablement méritent le label "HISTOIRE"... non le mien qui leur doit tout.


PLAN DU CHAPITRE

INTRODUCTION

DES FAISCEAUX D’ÉTUDES CONVERGENTS
— - Dissociation et traumatisme
— - Dissociation et hystérie
— - Dissociation et magnétisme/hypnotisme
— - Dissociation et double conscience en médecine

DISSOCIATION/ASSOCIATION EN FRANCE JUSQU’À RIBOT

PIERRE JANET ET LA « SYNTHÈSE CLASSIQUE »
— - Le modèle
— - Quelques concepts-clé

DIFFUSION DE LA SYNTHÈSE CLASSIQUE
— - La dissociation en Europe et aux États-Unis après 1900
— - Et… la schizophrénie fut

L’OUBLI PUIS LA REDÉCOUVERTE
— - Quelques résistants, quelques novateurs
— - Dissociation et ‘association’… loi 1901 !
— - La néo-dissociation

ÉPILOGUE

RÉFÉRENCES


INTRODUCTION (texte intégral)

La notion de dissociation a constitué un domaine de recherche bien délimité entre les années 1850 et 1920, puis, après une éclipse d’une cinquantaine d’années, à partir des années 1970. Un historique de la notion de dissociation ne devrait donc comporter que deux petites séquences d’environ 70 années chacune. Cependant la dissociation n’est pas qu’un mot : sous la plume de nombreux auteurs, contemporains comme du passé, la dissociation est un processus morbide rendant compte d’un certain nombre de symptômes. Par conséquent il est courant d’assimiler l’histoire de la « dissociation » à l’histoire des maladies dont elle est – ou a été – la cause supposée.

Le principal inconvénient de cette démarche est qu’il n’existe pas (ou plus) de consensus, aujourd’hui, sur une définition universelle de la dissociation qui permettrait de choisir quels troubles inclure à l’historique. En effet, pour certains spécialistes contemporains, hystérie et dissociation ne sont pas nécessairement liées, alors que pour d’autres elles sont pratiquement synonymes. Pour certains auteurs d’aujourd’hui, traumatisme (chronique) et dissociation sont étroitement corrélés, tandis que d’autres contestent qu’il s’agisse de dissociation.

Pour éviter ces écueils, j’ai choisi de positionner ce petit historique par rapport au consensus le plus large qu’ait connu l’histoire, ayant presque unifié les études sur la dissociation à un moment donné : peu avant les années 1900, le psychologue Pierre Janet formalise la notion de dissociation sous la forme d’une vaste synthèse qui sera adoptée ou commentée par la plupart des spécialistes pendant deux générations. C’est aussi à elle, en outre, que se réfèrent les auteurs modernes quand ils exhument la dissociation oubliée, dans les années 60 et 70. Ce moment exceptionnel de l’histoire, je l’ai appelé ici la « synthèse classique » des études sur la dissociation. Par son caractère largement consensuel à l’époque, la « synthèse classique » indique à la fois quels troubles inclure à l’histoire de la dissociation, et comment se positionnent les uns par rapport aux autres la plupart des acteurs ayant contribué aux travaux sur la dissociation.

Isabelle Saillot.


JE RAPPELLE QUE CES TEXTES – ET TOUS CEUX DE CE PORTAIL – SONT SOUMIS AU DROIT D’AUTEUR

ILS NE PEUVENT ÊTRE CITÉS ET COPIÉS QU’EN MENTIONNANT DÛMENT : AUTEUR, PAGE ET DATE, SUR LE MODÈLE :

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